Organisation sociale

D’après le livre de Hélène Roche « Comportements et postures »

Souvent, quand on parle de chevaux, on parle de structure sociale, avec une vieille jument dominante ou un étalon chef de troupeau. En réalité, qu’ils soient sauvages ou domestiques, les chevaux ont un fonctionnement social complexe, et encore très mal connu.

Le fonctionnement

Les chevaux ne défendent pas de territoire. Ils vivent sur un domaine vital, c’est a dire sur un territoire où ils peuvent trouver leurs ressources vitales (nourriture, eau..). Ils vivent en groupe familiaux, entre mâles célibataires composés de jeunes et vieux étalons ayant perdu leur harem, ou encore seuls. Un groupe familial peut compter un ou deux étalons, qui dans ce cas, se répartissent les tâches.

Les chevaux ont une hiérarchie simple, basée sur le principe de dominant/dominé, dans le quel ils peuvent chacun être dominé ou dominer :

Les mâles

Un jeune mâle quitte sa mère vers 2 ans, et rejoint généralement un groupe de mâles célibataires, qu’il quitte ensuite vers 5 ans pour conquérir ou établir son harem.
Contrairement aux idées reçues, les confrontations physiques sont rares. Dans 70% des rencontres entre deux étalons, ils ne se touchent pas. Les mâles préfèrent utiliser des rituels afin d’éviter les blessures et économiser leur énergie.

Les femelles

Si l’étalon du troupeau est son père, la jeune femelle quittera le troupeau vers 3 ans, en se faisant courtiser par un étalon, ou partira avec de jeunes étalons qui s’émancipent également du troupeau. La relation entre les juments est souvent stable et pacifique, et dépend principalement de l’âge et de l’ordre d’arrivée.

Le statut social

Celui ci peut changer tout le long de la vie du cheval. C’est la principale raison pour laquelle on conseille toujours d’intégrer un nouveau venu, puisque l’organisation du troupeau en est changée : Un « dominant » peut devenir un « dominé ».

Les différentes relations

Plusieurs types de relations peuvent être observés :
– Dominant/dominé (statut hiérarchique donné)
– Affinités (souvent, un cheval a un ou deux congénères « préférés »)
– Leader (individu que l’on imite, par exemple pour bouger ou manger)
– Jeu (seul ou a plusieurs)

A l’état naturel ou dans certains élevages, on peut observer également des comportements de reproduction, de cohésion de groupe (par exemple un étalon qui rassemble les juments), et des rituels de marquage entre étalons.